Le jeudi 11 et Vendredi 12 octobre s’est déroulée la 1re session de la formation « élèves en situation de handicap » dispensée par Mme Aude Carfantan, enseignante de français au lycée agricole de Châteaulin (29). Dans le cadre d’un tiers-temps intitulé « handicap et réussite scolaire », celle-ci est dorénavant référente Région pour l’ensemble des établissements agricoles publics.
La formation a tout d’abord débuté par la description du handicap de la dyslexie et de ces différentes formes (dyspraxie, dysphasie, dyschronie, dyscalculie,…), ainsi que des généralités sur l’autisme.
Quant au test ROC (Repérage Orthographique Collectif) qui peut permettre une identification de difficultés inhabituelles concernant la lecture et l’orthographe pour les élèves de niveaux CM2/6e/5e, il n’est malheureusement pas systématiquement réalisé. Sur notre établissement, Mme Monique Urien s’en charge pour toutes les classes entrantes : 2ndes et CAP 1 fleuriste. Il a été permis aux adultes présents de découvrir ce test, de l’expérimenter et de le corriger afin d’en comprendre le principe et le niveau exigé.
Enfin, Mme Carfantan a présenté les différents outils à disposition pouvant faciliter l’apprentissage de l’élève ou le travail de l’enseignant : crayon optique pouvant lire un texte (Exam-Reader), crayon enregistreur (Echo Smart Pen), souris scanner (Iriscan mouse), logiciel adaptant les règles DYS,… Des matériels qui ont littéralement épaté les enseignants présents de par leur fonctionnalité.
Si reformater entièrement ses cours afin de les adapter aux difficultés des dyslexiques peut représenter une charge de travail conséquente, faire en sorte que l’ensemble des enseignants/formateurs puissent dès maintenant uniformiser leurs pratiques en appliquant des réflexes simples de mise en page, de police, d’articulation permettra à court terme de faciliter l’apprentissage de contenu non seulement pour les dyslexiques mais aussi pour l’ensemble des apprenants (cours lisible, aéré, et articulé). Si malheureusement ces « recettes » ne sauraient résoudre définitivement les difficultés des plus touchés, elles peuvent et doivent être adaptées à la situation et à la demande des élèves en situation de handicap.
Pour finir, l’ensemble des enseignants était particulièrement satisfait de ce temps passé à aborder ce handicap diffus, souvent mal identifié et repéré, peu connu et reconnu. De plus, l’échange de pratiques, d’exemples vécus entre enseignants et l’apport de conseils de l’intervenante ont été autant d’expériences engrangées, partagées et appréciées de tous.
Une formation à généraliser au plus vite !
Emmanuel Maguet